L’arrage, l’Alpe des troupeaux en liberté

 

Eleveur dans le Valgaudemar (Hautes-Alpes), Henri Gueydan a adopté la liberté, l’amour de la marche et des grands espaces du berger. Pour lui, il n’y a pas qu’une montée à l’alpage au printemps et un démontagnage en fin de saison. Tout l’été, les montées à l’alpage s’enchaînent mais ne se ressemblent pas, réservant à chaque fois leur lot d’improvisation et de surprises. En effet, toutes les semaines, Henri Gueydan a rendez-vous avec ses brebis, « là où elles sont », au gré de leur appétit, de leur quête d’herbe fine, du temps qu’il fait ou encore de l’humeur du jour. Il les trouvera tantôt en haut, tantôt en bas, parfois de l’autre coté de la crête et parfois bien plus loin encore. Si le troupeau croque la vie et l’herbe en toute liberté, il n’en est pas pour autant laissé à l’abandon. Entre deux rendez-vous hebdomadaires, les brebis n’ont qu’à bien se tenir car le moment venu, elles n’échapperont pas à la main experte du berger pour des soins éventuels. Ainsi se passe la garde à l’arrage, une pratique bien présente dans les alpages du Champsaur et du Valgaudemar. C’est ce territoire qu’Alice Viollet, étudiante de l’Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie de Montpellier, a parcouru afin de mieux connaître -pour la Maison du berger- les différentes facettes de cette pratique.

 

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