L’estive au diapason
Lorsque Jacqueline évoque Agnès, ses yeux brillent et ses paroles encensent. Agnès, plus réservée, évoque leur complicité et leur complémentarité. Les deux bergères se sont connues en alpage, à l’époque où Agnès travaillait au grand air en famille, gardant les brebis, accueillant les randonneurs. Epoque où elle a donné le virus à Jacqueline, la passion du métier et l’envie de s’y consacrer. Quinze ans plus tard, après des saisons passées chacune de leur côté, Agnès et Jacqueline se retrouvent pour travailler ensemble. Ca se passe en Isère, au-dessus de la vallée du Haut-Bréda, à l’alpage de Tigneux. Dans les pentes escarpées et pleines de pierriers, elles se partagent les rôles, vont et viennent : Agnès se charge plutôt de la traite et de la fabrication des fromages, Jacqueline de la garde des brebis, mais les rôles tournent et les deux amies se retrouvent toujours pour s’occuper ensemble du troupeau. Là-haut, elles sont entourées de borders et de patous, d’amis et de membres de la famille qui passent régulièrement. Il règne en ce terrain hostile une fascinante convivialité.
Réalisation : Eloïse Plantrou