Focus sur les bergers en Himalaya
Toutes les projections se font au cinéma de Saint-Bonnet en Champsaur.
• Vendredi 7 octobre à 21h :
La nuit nomade de Marianne Chaud (2012, 90’)
C’est peut-être la dernière migration pour Tundup, la fin de sa vie nomade sur les hauts plateaux himalayens. Quand les marchands arriveront, Tundup et les siens devront choisir : vendre leur troupeau, abandonner leurs terres et partir à la ville comme tant d’autres avant eux, ou rester au Karnak. Où seront-ils le plus heureux ?
A 4500 mètres d’altitude, dans un décor lunaire où le ciel se mêle à l’immensité minérale, la réalisatrice Marianne Chaud a filmé les déplacements de ces derniers nomades. Immergée de longs mois dans leur communauté, parlant leur langue, elle a placé sa caméra au plus près de leurs voix et de leurs gestes, offrant aux spectateurs des rencontres d’une rare intimité. Autant que la splendeur des paysages, l’extrême rudesse des conditions de vie ou l’émotion partagée avec ces nomades, c’est cette proximité qui crée la magie du film.
Tarif : 5€
• Samedi 8 octobre à partir de 16h30 :
17h : From nomad to nobody de Michael Buckley (2011, 55’) en présence de Emilie Rayne, ethnologue
Ce documentaire traite de la vie des Nomades sur le plateau tibétain et les problèmes actuels auxquels ils sont confrontés, comme être forcés de devoir quitter leurs terres et de devoir s’installer dans des villes en bétons créées par le gouvernement chinois.
18h30 : Prisonniers de l’Himalaya de Louis Meunier (2012, 52’)
Les Kirghizes d’Afghanistan forment la communauté d’altitude la plus isolée de la planète. Pourtant, à seulement quelques kilomètres, se trouvent trois mondes développés : la Chine, le Tadjikistan et le Pakistan. Mais les frontières se sont fermées avec l’histoire, emprisonnant, sur le toit du monde, les nomades kirghizes. Reclus par petits groupes dans des campements de montagne, à 4300 mètres d’altitude, ils ne sont plus que 1.200 à subsister tant bien que mal. Peuvent-ils survivre ici ou doivent-ils imaginer leur avenir ailleurs ?
20h : Buffet offert par l’association LAC et la Maison du Berger.
21h : Irréductibles kalash de François Xavier Pelletier et Catherine Lacroix (2015, 54’) en présence des réalisateurs
Isolés dans les contreforts de l’Himalaya pakistanais, les Kalash, derniers infidèles aux yeux de leurs voisins musulmans, célèbrent depuis toujours un monothéisme aux rituels sacrificiels. Ces bergers chantent, dansent et communient avec leurs ancêtres, leurs fées, leur dieu Khodai et ses messagers, durant les nombreuses festivités qui rythment leurs activités pastorales et agraires. Durant « les temps mélangés », où selon la tradition, Khodai, les esprits, les humains, les animaux et les végétaux parlent ensemble, un rendez-vous symbolise au mieux l’identité de ce peuple, le Joshi.
Le Joshi, la fête du printemps, célèbre l’immuable régénération de la vie végétale, l’occasion de danser, prier et partager. Cette festivité mystique, est sacrée pour les 4500 Kalash, sacrilège pour les musulmans qui les entourent. Des 30 festivals qui alimentent le quotidien et la vie saisonnière, Joshi est le plus attendu et le plus joyeux, la transition entre l’hiver et le printemps, le retour de la nature, la libre expression de l’amour.
Tarif : 1 film : 5€ – 2 films : 10€ – 3 films : 12€
En partenariat avec le Festival du film Pastoralismes et grands espaces (Association Pastoralismes du monde et Fédération des Alpages de l’Isère).